dimanche 30 janvier 2011

Kuna nini kati ya Elvis Mapozi na Sat B?

Siku zilizopita, imeonekana piko kutoelewana kati ya msani Elvis Mapozi ambaye anajulikana kupitiya nyimbo yake "achana naye" na msani Sat B ambaye kwa sasa anajulikana sana apa inchini burundi kupitiya album yake "inkuru y'ukuri". kisa ya yote nini, msani Elvis anadayi kuwa Sat B ametumiya mashahiri yake bila kumujulisha. Msani Elvis Mapozi , kupitiya mu nyimbo yake "sema nao" ambaye amekuwa ameshirikisha huo, msani Sat B, na wengine, ameimba kuwa "umwana w'umusenzi ntazigera aba umushenzi", sasa anadayi kuwa Sat B piya ametumiya ilo neno kupitiya nyimbo yake mpya ikijulikana kama "Bujumbura so". Msani Sat- B amedahi kuwa iyo neno ambalo amekua ikisikiya bado angali mudogo, na kuwa amesema ivo ni kumu support msani Mapozi . Ila imeonekana kuwa mashabiki awakufurahiya iyo chuki iko kati ya awo wasani, wamesikika radio CCIB Fm + chini ya mtangazaji Landry Mugisha.

jeudi 13 janvier 2011

Dernier hommage à Matata …......

Derrière l`hommage à Jean Christophe, une foule d`interrogations!  

Les larmes de désespoir coulaient à flots sur les visages d`une foule innombrables d`amis et de fans venus accueillir la dépouille de la vedette belgo-burundaise décédée en Afrique du Sud des suites de maladie. « Adieu l`ami, salut l`artiste » titrait quelque journal sur la toile. A Bujumbura, les hommages s`étaient multipliés depuis l`annonce de la disparition de l`artiste. Dans les radios, les compositions de Jean Christophe envoûtaient toujours l`auditoire comme pour rappeler que sa voix n`allait jamais s`éteindre. Jean Christophe Matata est depuis le 3 janvier dernier devenu un grand frère qui vient de nous devancer dans l`autre vie et à qui toute une nation trouve juste de dire : « Grand merci. » Véritable prince des muses, son étoile n`a fait que rejoindre la constellation éternelle. Que son âme repose en paix et que la terre des ancêtres qu`il s`était choisis soit légère à son corps!

Un hommage plus que national

Jean Christophe Matata, de père congolais et de mère rwandaise était né à Kinama et avait grandi à Kamenge, deux zones périphériques au nord de la capitale burundaise. Ses compositions musicales étaient très appréciées dans la région des Grands Lacs mais l`artiste avait acquis une rénommée internationale bien avant son exil en Belgique. Il laisse aux mélomanes une discographie à la fois riche et variée. Le public garde en mémoire ses chansons comme « Amaso akunda » (les yeux amoureux ne voient pas bien), « Mukobwa ndagowe » (les plaintes de la femme trahie et délaissée), « Ni Nyagasambu rirarema » (dénonce les trahisons des filles). Jean Christophe Matata se sera élevé contre les barbaries dues aux rivalités entre Hutus et Tutsis derrière les ambitions démesurées des hommes politiques (il chantait : « Hutus et Tutsis nous sommes des frères »). Il se voulait rastaman et aura vécu très attaché à la paix, à la culture de tolérance.

C`est surtout devant un grand défenseur de la culture burundaise que le ministre Jean Jacques Nyenimigabo s`est incliné. De Belgique, du Canada, du Rwanda et d`autres nationalités très attachées à la personnalité et au talent de Jean Christophe Matata, pas mal d`amis ont fait le déplacement pour accompagner l`artiste à sa dernière demeure. 

Ce mercredi, comme un grand serviteur de la République du Burundi mort au combat, le cercueil de Jean Christophe Matata était couvert d`un drapeau national et une foule nombreuse s`était massée tout le long de la route reliant l`aéroport au centre ville. Au musée vivant où s`organise toujours le deuil jusqu`à ce samedi, c`étaient beaucoup d`émotions et un grand hommage national à un fils du peuple qui se sera débattu courageusement et dignement pour gagner sa place au panthéon burundais.

Ce jeudi 13 janvier 2011, le corps de Jean Christophe a été porté en terre au cimetière de Mpanda après une messe à la cathédrale Regina Mundi et d`autres témoignages émouvants en guise d`oraisons funèbres dus aux grands héros de la nation. Il fallait noter la présence de l`Ombudsman honorable Mohamed Rukara, du ministre de l`intérieur et d`autres membres du gouvernement du Burundi, des ambassadeurs de Belgique et du Rwanda. 
Une mort subite au terme d`une mission accomplie

Bien que la communauté des musiciens du Burundi, la famille biologique et d`innombrables fans de l`artiste décédé vivent mal le trépas qualifié de prématuré, les analystes s`accordent pour dire que le disparu peut partir avec la fierté d`avoir bien accompli sa mission sur terre. Il aura contribué à faire évoluer la musique burundaise, à l`enrichir en montrant par ses dernières prestations en Afrique du Sud que les artistes pouvaient s`exporter et vendre le produit de leur travail tout en gardant des attaches dans la mère patrie. Point n`est besoin de préciser que Jean Christophe Matata venait de créer à Bujumbura un studio de production et de promotion des artistes burundais. Sa disparition a pris tout le monde de court car il était toujours plein d`ambition et de projets. Il laisse un immense héritage à la succession et naturellement d`immenses défis à relever aussi bien pour les artistes que pour les pouvoirs publics. Son génie aura été de comprendre l`essence de son époque et de poser les jalons de la révolution de la musique burundaise.

Un hommage qu`accompagne une foule d`interrogations!

Bien qu`il ait passé toute sa vie à créer, divertir et rendre consciencieux ou heureux ses contemporains de par le monde, il aura fallu élan exceptionnel de solidarité pour rapatrier sa dépouille et lui organiser des obsèques dignes de sa contribution au développement culturel du pays. Par manque de culture consumériste et surtout de protection des œuvres des artistes, Jean Christophe Matata serait difficilement parvenu à vivre de son métier au bercail. Les derniers réglages de ses obsèques interpellent les Burundais et le Gouvernement pour qu`il y ait une meilleure culture de respect et de promotion des artistes. Des lois sont certes en cours d`élaboration ou d`exécution mais l`amer constat est que la galère et piraterie condamnent encore les artistes à tirer le diable par la queue ou à enflammer les foules par des compositions à la gloire des partis politiques ou des dirigeants.

L`occasion s`avère alors opportune pour encourager les Burundais et les habitants du Burundi surtout dans les milieux aisés à ne plus assister avares et amorphes aux prestations dans les bars comme au restaurant Chez André, au bar Tempêtes, Club 144 etc. où les artistes comme Steven Sogo, Riziki et autres stars montantes se trémoussent, s`époumonent et démontrent leur talent pour notre grand plaisir. C`est en soutenant matériellement nos artistes que nous leur permettrons désormais de gagner bien leur vie, de déployer leur talent pour conquérir d`autres horizons comme de véritables ambassadeurs de la bonne humeur.

Ces cris de détresse vous viennent également de nous autres écrivains, cinéastes, comédiens, dramaturges ou poètes dont les œuvres passent souvent inaperçues, notre malheur étant de chérir une nation des héros uniquement dignes d`hommages posthumes. Si rien ne change, un jour nos amis, fans ou héritiers éconduiront les couronnes de fleurs des acteurs politiques en les rendant responsables de nos calvaires et surtout de nos fins tragiques comme du temps de Rembrandt ou Van Gogh aux Pays-Bas. 

En attendant, il convient de faire un clin d`œil aux autorités politiques pour qu`elles abandonnent l`habitude de dédier les avenues et rues à des mois de l`année alors que bien des familles seraient heureuses de voir quelque rue baptisée d`un nom d`un héros national comme Matata.

Le corps de Matata à Bujumbura…

Après le concert d'hommage animé conjointement par les Burundais et les artistes rwandais, les fans et la famille de Christophe Matata s'apprêtent à accueillir le corps de ce géant de la musique burundaise pour des obsèques prévues ce jeudi 13 janvier.
Journalistes, artistes et amis de Christophe Matata étaient venus nombreux assister à la conférence de presse animée par le comité d'organisation des funérailles. Une petite salle du Cercle Nautique  de Bujumbura était pleine. Devant, entouré par les repréentants des artistes à  droite et les membres de la famille de Matata  à gauche, Léonce Ngabo, le président du comité 'd'organisation semblait fatigué.  A ses côtés, en pantalon et chemise noirs, Diane, la soeur de l'artiste, très courageuse,  essayait de masquer sa détresse. Mais on devinait une douleur intense derrière ses sourires. Elle prend la parole et va d'abord remercier le chef de l'Etat pour son geste:" nous remercions le Président de la République qui a accordé à notre famille une aide de 10millions de Fbu pour le rapatriement du corps de Jean Christophe Matata»" a rappelé la sœur de Matata.
Diane va enco
re saluer le travail du comité  d'organisation  pour le rapatriement de a dépouille mortelle. Léonce Ngabo, avec sa voix  basse, va donner le programme des obsèques: « Le corps de Matata arrivera à l’aéroport de Bujumbura le mercredi 12 janvier à 11h (9h GMT). Il sera conduit au musée vivant pour les derniers adieux. Par après, on va prendre le chemin de la morgue de l’hôpital universitaire», précise le président du comité d’organisation. L'enterrement qui aura lieu le jeudi 13 janvier,débutera par une messe de requiem qui sera célébrée à la Cathédrale Régina Mundi. Le deuil va continuer au musée vivant de Bujumbura jusqu’au dimanche 17 courant, le jour de la levée de deuil partielle. Le gouvernement belge n’aurait-il pas contribué, étant donné que Matata était Burundo-belge ?Léonce Ngabo répond: « L’Etat belge nous a dit qu’il n’intervient jamais dans de telles circonstances. C’est l’assurance qui s’en charge. Heureusement, l’ambassadeur de Belgique nous a promis un soutien et une mobilisation auprès de la communauté belge vivant au Burundi.» D'autre part, les 4 instrumentalistes qui étaient avec Matata sont arrivés à Bujumbura ce mardi 11janvier.

mercredi 12 janvier 2011

"Nagasaga Matata Nagasaga ......................"

"Nagasaga Matata Nagasaga ......................, iyo ndio maneno ya nyimbo ambayo imekusanya wasani tofauti wa apa Burundi, wa Rwanda ata na wengine ambao wamekuwa karibu na Msani Matata jean Christophe, kwa kumuimbiya msani huyo Nyimbo imebeba mashahiri ya uzuni, imekusanya wasani wengi kama John Chris, Steven Sogo, Riziki, Wadada zake wa wili na watoto wa Christophe Matata, bashir , Masamba na wengine wengi. Tuwakumbushe kuwa maiti ya Christophe Matata imefika leo apa Burundi, imekuwa imepokelewa na watu wengi wakiwemo wasani tofauti. Mazishi itakuwa kesho tarehe 13 Januari 2011.

mardi 4 janvier 2011

Matata n'est plus......

Les mélomanes de ce fils de Kinama se sont réveillés avec une sombre information ce matin, les uns voulant en savoir plus, les autres déjà désabusés dans ce Burundi friand en rumeurs : ce mardi matin, on annonçait la mort de Jean Christophe Matata, l'une des plus grands figures de la musique contemporaine burundaise. Contacté par la rédaction, Serge Nkurunziza, chanteur et grand ami du célèbre auteur de Nyaranja, Mukobwa Ndagowe et autres Samantha témoigne que « Christophe était en Afrique du Sud pour une série de spectacles. Il a même joué ce samedi passé, avant qu'il ne m'appelle hier soir pour me dire qu'il était alité. » Les raisons : une crise de pneumonie. Tard dans la nuit de ce lundi 3 janvier 2011, le second coup de fil que reçoit Serge est sans détour : celui qui allait fêter ses 50 ans avec son pays natal vient de rendre l'âme... La famille des musiciens burundais et de nombreux amoureux de la musique burundaise sont dans le deuil. Tishiocmm vous propose la dernière interview que le chanteur, naturalisé belge, a accordé à la rédaction, notamment sur sa conception de l'engagement en musique...


A quelques mois des scrutins, Jean Christophe Matata s’exprime sur le mariage entre artistes et politiques, considéré par certains comme une ‘prostitution’. Cette grande figure de la musique burundaise contemporaine nous livre aussi ces projets au Burundi.

Matata est-il définitivement de retour au pays?
Oui. Je me suis dit qu’il est temps de rentrer pour écouler ma vie tranquillement parmi les miens. Je n’ai pas résisté à la soif du contact humain, qui constitue 75% de ma vie. L’Europe, c’est difficile sur ce plan-là. Je me suis dit que ce serait mieux que je redevienne le Jean Christophe Matata que les gens ont connu il y a des années.

Cela se murmure : Matata aurait été chassé de la Belgique…
Archifaux. Je suis Belge, j’ai eu la chance d’être accueilli par la Belgique il y a 18 ans, un pays auquel je suis reconnaissant tant sur le plan professionnel que social. J’y ai produit trois albums, j’y ai eu un enfant ; c’est une importante partie de ma vie.

Ou encore que Matata serait spécialement venu pour la campagne du Président Pierre Nkurunziza ?
[Rires] Au Rwanda, on disait que j’allais animer le mariage du roi Kigeri en 1990. Après, les rumeurs  ont affirmé que je composerai l’hymne national du FPR. J’ai même été tabassé à mort pour cela. Tout ceci est faux. En kirundi on dit «Baragahora babesha !» - Qu’ils mentent toujours ! Mais si je suis amené à soutenir une figure politique, je n’hésiterai pas !

N’est-ce pas vendre votre talent contre des avantages fournis par le politique ? Certains appellent cela une certaine forme de ‘prostitution’…Aux Etats-Unis, on a eu des artistes qui se sont prononcés pour le Président Barack Obama lors de sa campagne. D’autres l’ont fait pour Sarkozy en France. Pensez-vous qu’on ne regarde plus leurs films, ou qu’on ne va plus à leurs concerts parce qu’ils se sont affichés? Pas du tout ! Il y a près de vingt ans, tout le monde savait que j’étais un fan de l’équipe Vital’O, et je n’en ai jamais souffert. Pourquoi ne m’afficherai-je pas en politique ? C’est une question de conviction personnelle.

Mais on ne peut pas comparer Hollywood à l’industrie culturelle burundaise, quasi inexistante. Ils ont une indépendance financière que nos artistes n’ont pas ! Tout est question de perception : si un artiste décide de s’afficher derrière un candidat présidentiel, c’est son droit le plus absolu. Cela se passe partout au monde. C’est plutôt intéressant que les artistes se rangent derrière un programme, les politiques en ont besoin.

Ce qui attire le politique, n’est-ce pas d’exploiter la visibilité de l’artiste pour faire passer son message ?Évidemment, cela est possible. Et puis la visibilité de l’artiste est aussi sa faiblesse: quand un citoyen lambda s’affiche pour un politique, on se tait. Mais dès qu’il s’agit d’un artiste, on crie au scandale ! Pour moi, il est clair et net que je dois faire un choix. Le civisme m’y oblige.

Avez-vous des projets concrets pour votre retour ?J’ai la chance d’avoir une carrière de 30 ans derrière moi, et la possibilité de mettre mon travail sur le marché européen ou canadien. Je voudrais faire profiter les jeunes générations des connections que j’ai établies à l’étranger. Avec un ami, je viens d’ouvrir une maison de vente d’œuvres musicales au Rwanda. Je compte le faire aussi ici. L’idée est simple : faire profiter à l’artiste le fruit de son labeur.

On évoque l’ouverture prochaine de votre studio ?J’attends juste l’arrivée des instruments. Avec le dédouanement et tous les papiers administratifs, il faut de la patience.  Je pense aussi créer un centre musical, où les gens viendraient le soir apprendre à jouer par exemple de la guitare, au lieu de se ruer au bistrot.    

Décrivez-nous la vie de Matata en Europe, le plus fort des souvenirs…Une vie toute simple : une tasse de thé le matin, le studio toute la journée, la préparation de spectacles, … Évidemment, quand on se retrouve sur scène avec un Youssou N’dour – à l’occasion du 50ème anniversaire du HCR à Génève, on mesure la grandeur de ce monsieur. Je voudrais aussi rendre hommage à Jackie Rapon qui m’a aidé pour la sortie de mon album zouk. Mon plus grand regret : avoir raté le passage de Lucky Dubé en Belgique… Cela aurait été le plus grand moment de ma carrière.

Jean Christophe Matata a-t-il gardé sa nationalité burundaise ?Bien sûr ! Quelle question ! Mais je suis aussi Belge…

Votre plus grand rêve ?Aller au Ciel.


Rappelons que Jean Christophe MATATA aurait un concert le 18/Mars 2011 à 20h à l'initiative du conseil francophone de la chanson reliant la racine africaine aux musiques d'aujourd'hui, dans ce concert on trouve aussi les artistes burundais comme Steven Sogo et RIZIKI